Articles pour Quoi de neuf Gustave
Humour
Table
Propre et sans douleur
Si, si, c'est lui !
les extraterrestres d'aujourd'hui
Fable Américaine
Pléonasme
la Philo avec un grand "F"
Jusque là, ... ça va pas si mal.
Propre et sans douleur.
Monsieur Dupond a été retrouvé dans sa cuisine la
corde accrochée au cou et au plafond. Vous l’avez deviné
: il s’est suicidé. Alors nous nous sommes penchés sur la
question physiologiquement et sur le corps physiquement. Le décédé
faisait la grimace, preuve que sa mise à mort a été
douloureuse. On a donc convoqué l’institut de recherches biologiques
qui nous a donné le rapport sur les différentes mises à
mort. Voici notre conclusion : tous les suicides sont ou douloureux (pendaison,
noyade, asphyxie, poison, etc...), ou salissants (trancher la gorge, coup
de revolver, etc...) - en omettant les suicides douloureux et salissants,
tels se jeter dans un nid d’oursins, les coups de marteaux, ou le massacre
à la tronçonneuse.
Nous en arrivons à la question : y a-t-il un moyen de mourir
proprement et non douloureusement ? Nous en arrivons à la réponse
: oui. Il vous suffit de vous laisser mourir de vieillesse, et comme ça
vous n’avez pas à vous poser ces questions stupides.
Adieu et vivez en paix.
Laurent Gomez
Si, si, c’est lui !
-Tu sais qui j’ai vu dans le métro ? -Non. -MC Solar. -Noooooooooooon.
-Si, si, je te jure. J’l’ai reconnu tout de suite. -Et tu lui as dit quelque
chose ? -Non. Que voulais-tu que je lui dise ?
C’est bien triste. De nos jours, quand on a la très rare chance
de croiser quelqu’un dans le métro de connu, on a rien à
lui dire, et demander un totographe fait plouc. Surtout que le MC de nos
banlieues, il se déplace en Limousine (vous pensez...)
Vous l’avez reconnu. A deux sièges de vous se trouve Goldman
en déplacement « illico ». Mais derrière ses
lunettes noires, son visage ne vous a pas échappé. Alors,
on fait quoi ? «C’est génial ce que vous faites. » Bof.
Vous pensez que ce n’est pas la première fois qu’il entend ça.
« Oh, salut ! Je vous avais tout de suite reconnu ! Vous ressemblez
pas tellement à vos photos dans super ». De même. Et
en plus, vous passez pour un idiot (Goldman passe pas dans Super). Comment
montrer que vous l’avez reconnu, et comment laisser une petite trace dans
sa mémoire sans chanter « Elle a fait un bébé
toute seule » en dansant sur les mains à l’heure de pointe ?
Nous allons vous montrer la démarche à suivre. Il faut
d’abord faire croire que vous ne l’admirer pas. Voici des exemples précis.
Vous vous promenez dans Paris, il pleut (comme d’habitude). A un feu
rouge, une voiture attend. Derrière la vitre teinté et entre
les gros costauds, vous avez deviné le 1er ministre. Que faites-vous
? Non, non, vous ne mettez pas le feu à la voiture. Vous tapotez
légèrement sur la vitre. Si par chance celle-ci s’ouvre,
faites le bon citoyen qui demande un renseignement. « Siouplait,
la rue du Général Bidule, c’est par où ? » Amusé
par le fait que vous ne l’avez pas reconnu, il vous répondra fort
gentiment. Renseigné, vous pouvez le laisser partir (le feu est
vert, maintenant. Les coups de klaxon fusent), et la fenêtre se referme.
Vous lancez un « merci, Mr Juppé ! » Soyez sûr
qu’il s’en souviendra.
(On peut faire pareil avec le ministre de la culture, en finissant
par « Merci, docteur ! » Mais faites gaffe, les gardes du corps,
ça court vite et ça aime pas qu’on se foute de la gueule
du patron.)
Vous êtes devant le grand écran, en train de dévorer
un suspens épouvantable : Schwarzy va-t-il arrêter la bombe
placée par Méchantulax qui retient prisonnière la
fille et qui menace de la faire tomber du 4 587ème étage
de son building ? Mais des détails vous sortent du passionnant film
: le voisin bouffe du pop-corn et ça fait du bruit. Et à
votre droite se trouve Michel Blanc. Il est petit, il a des cernes, c’est
donc bien lui. Entamez la conversation. « Ça ne doit pas vous
déranger ? » « Quoi donc ? » « Ben, que
tout le monde vous dise que vous ressemblez à Michel Blanc ! J’ai
vu grosse fatigue. Ça doit être dur. » Vous pouvez donc
discuter avec lui longuement, jusqu'à ce que Schwarzy coupe le bon
fil une seconde avant que la bombe explose, saute par la fenêtre,
rattrape la fille qui se prenait déjà pour un oiseau, et
atterrit sur l’immeuble voisin. Le monde est sauvé et il va pouvoir
embrasser la fille. Mais Méchantulax c’est enfuit...Peut-être
Tipp-ex (pardon, Michel Blanc) se sera fait une drôle d’idée
en ce qui vous concerne, mais soyez sûr qu’il va raconter cette étrange
rencontre à Thierry Lhermite et Miou-Miou.
Si vous ne croisez pas les gens célèbres, faites vous
des relations. Pour ma part, je connais quelqu’un qui a déjà
vu les Spice Girls, et je connais quelqu’un qui connaît le voisin
du petit-fils du copain de la grand-mère du frère du charcutier
personnel du chauffeur de Michael Jackson, si, si ! Aussi, hier, j’ai croisé
Miterrand. Vous me croyez pas ? Même que j’lui est demandé
l’heure, et qu’y m’a dit : « le temps ne signifie rien pour les morts,
’béchile le temps ! »
PS : Si vous croisez les parents de Jordy, ne les tuez
pas tout de suite, demandez-leur d’abord 100 balles pour un copain orphelin,
pour voir comment ils réagissent.
Laurent Gomez, j’ai fini !
C’est ça, casse-toi !
Ah, bon... Sympa.
Les Extraterrestres d’aujourd’hui
Parlons d’extraterrestres. Pas les extraterrestres pacifiques qui viennent
sur terre en paix, qui parlent couramment le français sans accent,
et qui peuvent faire voler les objets en les regardant. Non, je vous parle
des méchants extraterrestres, ceux qui viennent pour détruire
la terre, s’emparer de ce qu’il en restera après et martyriser les
humains. Ces extraterrestres-là viennent souvent de Mars, ils sont
indifférents à notre sort, et en plus ils votent F.N. Les
super-pas-beau qui vous viennent d’être présenté sont
les envahisseurs. Ils peuvent prendre forme humaine et vous mangent le
cerveau avec un peu de sel. Pourtant, ils ne sont plus comme avant. Il
n’y a pas si longtemps, ils étaient humanoïdes, avaient des
pistolets laser, et venaient coloniser la terre avec qu’une seule idée
en tête : la guerre (comme si on savait pas assez bien la faire entre
nous).
Les auteurs de science fiction ont réfléchi sur le sort
des envahisseurs. Qui aurait envie de notre planète pollué
et complètement exploité ? Les extraterrestres ont donc changés
: ce ne sont plus des humains aux oreilles en pointe sadique, mais autre
chose. N’importe quoi. Il faut qu’ils soient méchants, intelligents,
mais qu’ils ne réfléchissent pas comme nous, qu’ils soient
animés par le désir de la destruction. Une nouvelle réponse
est venue. Une nouvelle ère est arrivée, car aujourd’hui,
un nouveau type de méchants est arrivé : les -(les quoi ?)-
les... les ! Les trucs, quoi ! Ca y est : les insectes !
C’est la combinaison idéale : ils peuvent évoluer jusqu'à
un certain point. Ils sont beaucoup plus puissant que nous grâce
à leurs pinces et leur carcasse, et surtout, ne réfléchissent
pas comme nous.
Regardez : dans Star Trek : les méchants sont des Borgs.
Ils sont noir et n’ont aucun sens de l’esthétique. Ils sont commandés
par un chef suprême, mais n’ont entre eux aucun sens de l’individualisme
: la masse est tout. « Ils n’ont ni intelligence ni âme ».
Regardez Independance Day : ils ressemblent à des insectes,
et sont « comme les sauterelles, ils passent de planètes en
planètes et détruisent tout sur leur passage, pour se nourrir
». Seul Mars Attacks fait défaut, mais c’est fait exprès,
puisque c’est une satire des films d’envahisseurs.
Soyez heureux, chers extraterrestres, nous avons trouvé la solution
pour que vous soyez pas des méchants : on s’est inventé tranquille
un type de monstre venu d’ailleurs qui ne peut ressembler à aucun
de vous (du moins je l’espère).
Laurent GOMEZ
Parole du sage Yennaladdant : «
Si tu as vu des extraterrestres mais qu’ils t’ont pas enlevé, c’est
que tu n’as pas vu d’extraterrestres. »
Fable Américaine
Avec ses trois bateaux (trois pour le prix d’un, la nouvelle affaire chez
Carrefour), Christophe C. arriva en vue du continent Américain.
Le ciel était couvert de nuages depuis la nuit des temps, ici, et
aucun rayon de soleil ne transperçait cette couche de coton gris.
Lorsque Christophe arriva à terre, les indiens l’accueillirent en
lui disant les paroles de bienvenue : « Vous avez votre carte de
séjour ? »
A peine Christophe eut-il posé pied à terre que quelques
nuages se dissipèrent, puis d’autres. Des rayons transpercèrent
la couche et le sol s’illumina par endroits. Par on ne sait quel hasard,
tous les nuages partirent, poussés par un vent léger. Au
bout le quelques minutes, les indiens, qui se trouvaient ensoleillés
pour la première fois de leur vie, virent leur continent à
pleine lumière. Ils parlèrent à Christophe C. en ces
mots : « Nous te remercions, toi qui mit fin au ciel couvert de l’Amérique.
Tu as découvert le continent de ces nuages, nous nous en rappellerons
à jamais. »
Et ils honorèrent leur parole, car depuis, tout le monde sait
que c’est Christophe Colomb qui a découvert l’Amérique.
Laurent Gomez
t’en as encore, des blagues comme ça ?
Pléonasme
Etymologie : de l’anglais « play » (jouer), « o »
(fils de) et du Français « asthme » (respiration difficile)
Définition : C’est mettre plusieurs mots ensembles qui ont le
même sens. Cette définition nous amène à une
première constatation : l’étymologie n’a rien à voir
avec la définition du mot, ce qui nous amène à une
autre constatation : celui qui a fait l’étymologie est un imbécile.
« Monter en haut » et « descendre en bas »
sont les pléonasmes les plus connus. Mais il en existe d’autres
: « un chien poilu », par exemple. En effet, tous les chiens
sont poilus, et le mot « poilu » est superflu, car le
chien est lui-même synonyme de poils. Dans ce sens, on a aussi :
« Une mauvaise nourriture au CROUS », « Une publicité
mensongère », « l’air est pollué », «
Laurent Gomez est un bon dessinateur », « un parti qui détourne
des fonds » et enfin « la France va mal ».
On a aussi trouvé des andouilles qui (Ah ! Ah !) faisaient des
pléonasmes à l’envers, avec deux mots qui sont contraires.
Comme : « descendre en haut », « tout va bien »,
« l’éducation Nationale est bien faite », et évidemment
l’antipléonasme le plus connu : « le FN est un esprit d’égalité,
de justice, et surtout d’intelligence. »
Article de l’Encyclopédie, volume 8, 1997
Laurent Gomez
« Un bon article de Laurent Gomez »
est aussi un pléonasme.
La philo avec un grand
« f »
Cette année, j’ai philo. Je saurai enfin qui sont ces gens dont
les noms bizarres font tout de suite penser à la pensée :
Plancton, Dioxygène, Aristote, Descartes (à jouer), Fred,
C’ant, (hecto)Pascal, Cantona...
On va devoir commenter de ces phrases qui n’ont l’impression de rien
vouloir dire, et qui ne veulent rien dire, d’ailleurs.
A propos, ils y a quelque chose qui fait toujours très philosophique
c’est ce demander si le verre remplit à moitié d’eau est
à moitié vide ou moitié plein. D’abord, le verre ne
peut être vide, même à moitié, sauf s’il est
dans l’espace. On dira donc est-il moitié plein d’eau ou moitié
plein d’air (pollué) ? Pour moi, en temps que scientifique, la solution
est simple. Voyez : ½ + ½ = 1. Donc, le verre est à
moitié vide et à moitié plein. Deux moitiés
font un entier. Toute autre réponse est fausse.
La philosophie, c’est dans les bars qu’il faut la discuter... devant
un demi !
Jusque là,
... ça va pas si mal.
Jusque là, tout allait bien, j’arrivais au lycée et il n’avait
presque pas plut ! En plus, il y avait eu un match de foot hier et bien
que je l’ai pas vu, il y allait certainement avoir une conversation d’enfer
avant (et pendant aussi, d’ailleurs) la classe. J’entrais donc par la cour
à vélo, lorsqu’une terrifiante attaque se jeta sur moi. J’eut
bien du mal à supporter pendant 17 ou 21 seconde (ça change)
la torture du tympan. Ne vous inquiétez pas, tout est normal, c’est
juste la sonnerie de 8h 10. Mais j’ai du mal à m’habituer à
cette véritable alarme, après tout, je ne suis là
que depuis deux ans...
Jusque là, c’est une journée comme les autres, puisque
mon audition est revenue après seulement deux minutes trente sept,
comme d’habitude. Mais il y a un détail bizarre. La porte d’entrée
n’est toujours pas fermé. C’est anormal, car il devait être
indiqué dans le règlement de fermer ces portes à la
sonnerie, pour permettre au retardataires d’une minute de se transformer
en retardataires de vingt minutes qui se feront virer par le prof alors
qu’en quatre minutes ils pouvaient très bien arriver à temps
en cour. Enfin, moi, la logique des règlements, je n’ai jamais réussi
à la comprendre, mais je suis certainement incompétent dans
ce domaine.
Jusque là, ce n’est pas la mort qui tue, comme on dit. Ce n’est
qu’un retard. Enfin, j’arrive dans le lycée. ... Personne. Personne
de ma classe. Ils auraient fait une grève générale
? Non, pas un lendemain de foot. A qui ils parleraient des trop de buts
que c’était de la calmation hier, sinon ? Ils sont peut-être
déjà en classe. Je monte à l’étage, mais il
n’y a personne. Comme la salle de classe est fermé, il faudrait
vérifier s’il y a quelqu’un à l’intérieur. Là
encore, intervient quelque chose que je ne comprend pas. Il y a des vitres
sur les portes, mais elles sont peintes avec une peinture opaque. Pour
vérifier, je me verrais dans l’obligation d’ouvrir la porte et de
la refermer juste après si c’est pas la bonne classe, ce qui va
déranger le cour et les professeurs, alors que regarder rapidement
par cette vitre si c’était possible serait tellement plus simple...
Enfin, il y a certainement des bonnes raisons...
Jusque là, ça va pas bien. Le prof n’est pas absent,
il n’y a pas de grève, et je suis le seul en cours... Non ! C’était
juste toute la classe qui c’était rassemblé dans la cour
pour causer du match d’hier. Pourquoi ne les ai-je pas cherché là
? Enfin, ils arrivent, maintenant, et une journée passionnante s’annonce.
En d’autres termes, je dormirais bien un peu sur mon bureau, pendant ce
cours...
Laurent GOMEZ
Moralité : y’en a pas.
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