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Le français : bientôt
une langue morte...
Sonnerie
Société
La pub paradisiaque et menteuse comme c'est
pas permis
Cartes Prohibées
Le Français en question
Le français
: bientôt une langue morte...
Ou un jargon ? Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais l’Europe
avance. On fait tout ce qu’on peut pour que tous ces pays qui passaient
leur temps à se faire la guerre s’unissent, ce qui empêcherait
les batailles (sauf en cas de guerre civile). Comme on aime bien copier
sur les Etats-Unis, et parce que l’anglais est une langue des moins compliquées
qu’on ait pu trouver, les constructeurs de l’Europe se sont dit que c’était
la langue idéale pour l’Europe entière.
Evidemment, certains pays sont réticents à l’idée
de s’unir, et le font savoir par divers moyens : y’en a qui ne veulent
rien signer, d’autres qui gardent leur mise à mort pour qu’on parle
d’eux... Et enfin, certains qui refusent la langue anglaise. Ne vous retournez
pas, c’est vous qui êtes visés : les Français. Un ministre
qui joue au boucleur des mots anglais dans la presse, une Académie
qui transforme les Disques Compacts informatiques en ‘cédéromes’
(voir l’article de Julien Jabouin en page 2 ), etc.
Pourquoi veut-on à tout prix garder notre langue alors que,
de toutes façons, dans 7 mille ans, ce sera une langue morte ? Surtout
que il n’y a pas si longtemps, on a empêché de force tous
les habitants des provinces françaises de parler leurs langues natales,
pour que tout le monde parle pareil. L’Europe, c’est la même chose.
Il faudra bien qu’on se comprenne, quand même !
Moi je dis : quand l’anglais conquerra le monde, ça fera déjà
un avantage : plus de langues étrangères à apprendre
en cours, et beaucoup moins de grammaire à ingurgiter en primaire.
Je lance un appel à tous les Français : au lieu de protéger
jalousement votre langue personnelle, ouvrez-vous ! Ne soyez pas égoïstes
! Je n’ai vraiment pas envie de devoir parler comme ça :
« Pendant les vacancettes, j’ai regardé des jets du coin
au ballon pied sur un cédérome en écoutant radio amusement
au poste de transmissions d’ondes à courtes distances. Depuis qu’ils
n’ont plus le droit de passer des chansons anglaises, on n’entend plus
les filles de l’espace, ni hèmehaine huit, mais aimessé solaire.
»
Laurent Gomez
Bon, j’ai fini. Au suivant !
Sonnerie
Un jour que j’étais tranquillement en train de profiter de la pause,
toutes les conversations du hall se trouvèrent coupées. Les
cigarettes interdites tombèrent, les oreilles se dressèrent.
Un tremblement venait de perturber la vie. Etait-ce la fin du monde ? L’arrivée
des extra-terrestres ? L’essai nucléaire nouveau est arrivé ?
Non. C’est juste un petit marteau de fer qui tape sur une cloche, attiré
par un aiment. Les ondes se succèdent à 340 m/s. Tous nos
sens en alerte, nous venions d’entendre la sonnerie annonçant la
reprise des cours. Lentement, la masse constituant la foule du hall se
déplaça vers les escaliers, et se divisa dans les couloirs.
Nous venions d’être prévenu qu’il n’y avait plus que cinq
minutes avant d’être viré par le prof.
C’est donc à ça que sert la sonnerie : prévenir
le commencement du cours. Mais en marchant vers la salle, je sentais toujours
un dérangement dans mon oreille. Mais oui ! La sonnerie continue
de sonner. Mais pourquoi ? De toutes façons, elle finit par s’arrêter.
Alors, une question se pose : pourquoi donc « l’avertisseur »
dure-t-il 21 secondes ?
J'entends des rires au fond. Vous pensez que ce n’est pas horrible
d’avoir les oreilles dérangées pendant 21 secondes. Mais
c’est faux. En fait, ce long bruit coupe net toutes les conversations (c’est
peut-être ce qu’espèrent les fonctionnaires) et casse vraiment
les oreilles.
L’année dernière, la sonnerie durait 11 secondes et s’était
déjà trop. Je connais un lycée qui a une sonnerie
de 3 secondes ! Et ça suffit. Alors, s’il vous plaît, arrêtez
de nous casser les marteaux et faucilles et raccourcissez le temps de dérangement.
Pas besoin de faire long pour faire bien.
Laurent GOMEZ
Á qui le tour ?
Société
Ce n’est pas la société qui est mauvaise. Ce sont
les hommes qui le sont.
Pour que tout aille bien, il faudrait que les hommes se rendent compte
que l’écologie doit passer avant son prochain mandat, que la faim
dans le monde passe avant les investissements, que la sécurité
de l’installation passe avant la vente des billets d’entrée. Les
gens ne pensent pas (plus ?) aux problèmes de leur société.
Ils ne veulent pas sauver le monde, ils veulent sauver leur petit monde.
« Moi je veux bien aider les autres, mais moi d’abord. » «
Bien sûr, le monde est pollué. Mais vous pensez à l’argent
qui a été investi dans mon usine ? Moi, j’y pense. »
« Les déchets radioactifs sont enterrés. -Et que ferez-vous
quand vous en aurez trop ? -... -Alors ? -Pas de commentaires. (De toutes
façons, moi, j’y serai plus.) »
Je reprends une phrase d’une chanson de Renaud : « Si les élections
ça changeait vraiment la vie, y’aurait un bout de temps que voter
ça s’rait interdit. »
Pour moi, la société idéale serait un pays qui
s’étendrait sur toute la Terre, avec une population stabilisée
à deux, trois milliards d’hommes, dans laquelle le cours de la bourse
ne serait connu que par les historiens, dans laquelle les mots «
égoïste », « racisme », et « aide humanitaire
à pays en danger » n’existeraient pas, dans laquelle les proverbes
seront « Aide-toi, la société t’aidera. », «
La curiosité est une grande qualité », et « Il
faut manger pour vivre, ce qui n’empêche pas de vivre pour manger.
»
Laurent Gomez
Société tu m’auras pas.
La pub paradisiaque et menteuse
comme c’est pas permis
Lecteurs, lectrices, on vous ment ! On vous spolie ! La publicité
n’est qu’une infâme divergence qui ne fait qu’aggraver la consommation
!
Bon, calmons-nous. En effet, les pubs sont truquées. Prenons par
exemple la pub de Kit Kat. Il est évident que vous n’allez pas croire
que les pandas font des rollers, mais la vrai tromperie est plus subtile.
Regardez bien le moment où l’on ouvre le plastique recouvrant la
barre chocolatée: d’abord, on ouvre le paquet en le déchirant
sur le côté, bien droit. Puis l’on casse une des barres de
KK du lot, et on la coupe en deux, en plein milieu. Dans les laboratoires
QDNG, nos scientifiques ont essayé de faire pareil. Nous avons acheté
2.624 barres de KK.
D’abord, on a jamais réussi à ouvrir le paquet si droit.
Ce n’est pas faute d’avoir essayé. Puis on a cassé les KK.
Voici ce que montre la pub : une coupure si droite que nous avons pensé
qu’elle a été faite au laser, et la réalité
: une coupure si pas droite du tout que si on vous la montrait, vous allez
penser qu’on a laissé le travail aux moins de cinq ans. Puis on
a essayé de couper le KK en deux. On n’a pas réussi (après
238 essais) à le couper bien au milieu !
Encore et toujours, les pubs utilisent tous les moyens pour vous faire
croire que leurs objets à vendre sont un rêve. Avez-vous remarqué
toujours le même cinéma dans la pub des Chewing-gum ? D’abord,
le personnage principal ouvre le paquet (ce n’est pas un paquet déjà
entamé), il sort le chewing-gum de façon à vous montrer
bien le nom, puis il l’avale. On ne le voit pas enlever le papier de chewing-gum.
Pourquoi ? Parce ce que l’on n’a pas trouver un moyen d’enlever le papier
avec «poésie», qui mettrait la pub en valeur. Bref,
ils ne montrent que les avantages de leurs produit, sans jamais montrer
le papier qui colle au chewing-gum, ou «l’ouverture facile»
qui est impossible à utiliser.
Vous pensez que c’est fini ? Non ! Si je vous montrait tout, ce QDNG
ferait mille pages ! Mais encore un petit truc à montrer, comme
ça. En ce moment, sur KK, il y a un concours . On ne le voit pas
ici, mais parmi les désavantages du concours (écrit en tout
petits là où on n’a pas l’idée d’aller lire) il y
a écrit que vous recevrez votre place de cinéma sous 6 semaines.
Oui, je vous parle de la place de cinéma que l’on peut gagner immédiatement...
J’espère que dans six semaines, votre film préféré
passera toujours ne salle...
C’était Laurent Gomez, à vous les
studios !
Cartes prohibées
Savez-vous une chose ? Dans un souci d’humanité, nos gouverneurs
du Lycée ont interdit les jeux de hasard et ceux dans lesquels on
peut parier de l’argent. C’est sympa. Mais le problème, c’est que
tout ce qui a trait, de près ou de loin, au jeu est viré.
Alors, si on peut jouer aux échecs, ça va, mais si on se
fait un tarot ou quelque autre jeu de cartes, tchak !
Monsieur X arrive et menace de prendre les cartes. Les jeux sont prohibés.
Alors, question : pourquoi ? C’est sommaire, diriez-vous mais, en fait,
tout est concentré. Je vais donc le « dé-zipper »
:
Sachez qu’on peut très bien faire rouler les pièces sur
la table en déplaçant celles de l’échiquier et que,
si on voulait jouer à Las Vegas, on saurait le faire. Les jeunes
sont peut-être inactifs, mais ils ont de l’imagination. Ce n'est
pas en interdisant les cartes que vous empêcherez les paris.
De plus, à l’intention des profs de Math, sachez que le tarot,
c’est très bon pour le calcul mental. Il faut se souvenir de toutes
les cartes et compter les atouts. De plus, je n’ai jamais vu de joueurs
de cartes bruyants et dérangeant les travailleurs. Pour ceux qui
n’auraient toujours pas compris, je veux dire dans cet article : la perm’,
c’est bien pour les devoirs, mais aussi pour la détente. En plus,
les jeux, c’est nous qui les apportons.
Résumé : peut-on avoir le droit d’être silencieux,
de penser, de créer des stratégies, et de faire autre chose
que glander, pour passer le temps ?
Laurent Gomez
Je rends l’antenne.
Le français en question.
On analyse un texte. On étudie chaque phrase, on cherche les annotations,
les connotations, les métaphores, les styles, les figures et les
doubles sens. On vide de son contenu chaque mot, jusqu'à en connaître
tous les sens que l’auteur a voulu ou n’a pas voulu donner. Lorsque le
texte est dépouillé comme un sujet de Pradel après
cinq émissions, lorsque toutes les parcelles ont étés
analysées, on est content.
A quoi cela sert-il de re-lapider des centaines de fois un texte d’il
y a un siècle ? A quoi, dans la vie active, cela aide-t-il ? Ça
ne rend pas la vie plus facile. Ça ne résout pas la crise
sociale. Ça ne sert à rien.
Vous diriez que c’est intéressant. C’est vrai, si on fait du
littéraire ou si ça nous attire. Mais ceux qui ne se sentent
pas concernés n’ont pas a être obligés à apprendre
ce jeu littéraire ! Les 1èresL n’apprennent pas comment se
passe une oxydoréduction. Pourtant, c’est en l’étudiant qu’on
a inventé les piles. Ça, au moins, a une utilité.
Je ne vais pas interdire une matière. Je veux juste qu’on n'oblige
pas les autres à faire ce qui ne les intéresse pas, et surtout
quand ce n’est pas d’une nécessité absolue.
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