La fin du monde était pour hier

 

Et vous l’avez ratée.
De peu.
C’est dommage, car c’était beau à voir. Dans le ciel habituellement bleu, on pouvait voir la superbe météorite de 10 km de rayon foncer vers nous, s’enflammant au contact de l’atmosphère et transformant le plafond du monde en braise incandescente
On voyait un coucher de soleil à midi. Sauf que ce n’était pas le soleil, mais le météore qui fonçait sur la Terre, lui marquant un funeste destin !
Le ciel était aussi rouge qu’un écran de télé sur lequel on a joué à Mortal Kombat trop longtemps.
L’astéroïde, tel un vaisseau spatial d’Independance Day s’approchait lentement mais pourtant à une telle vitesse ! Son ombre menaçait la surface de la Terre.
C’était le prophète qui annonçait la fin ! Et c’était vrai, cette fois.
Les dinosaures n’avaient rien pu y faire. Que pouvions-nous ? Dans quelques millions d’années, nos remplaçants chercheront la cause de notre disparition et feront des films avec des Humains en 3D d’un réalisme époustouflant ! Mais nos frêles squelettes résisteront-ils à l’apocalypse ?
Enfin il s’écrasa.
Enfin il toucha terre, à quelques kilomètres de moi.
Un tonnerre de feu. D’abord, toute la terre qui se soulève, puis un bruit à faire sursauter un sourd ou un testeur de sirènes d’alarmes, suivit d’un tremblement de terre qui annonçait au monde entier que la journée de travail allait être plus courte que prévue.
Bref, c’était la fin du monde. Un spectacle formidable (et gratuit) auquel j’ai assisté, sans pouvoir empêcher la destruction de l’humanité.
C’était la fin du monde : un météore d’une force de 30 000 fois Hiroshima qui a transpercé la Terre et fendu les continents en morceaux.

Et tout le monde, comme d’habitude, n’a rien remarqué !
Vous êtes pas attentifs à ce qui ce passe autours de vous, j’vous jure !

Laurent Gomez
Poil aux merguez !